Le Chateau                                                                   

Le château, tel que nous pouvons le voir de nos jours, est le résultat d'une réhabilitation qui date du premier quart du 19ème siècle.
Cette imposante demeure a été édifiée sur les ruines du château dit « nouveau », incendié dans la nuit du 3 au 4 avril 1792 par les manifestants qui opéraient dans la région.

Le château, ruiné par cet incendie, propriété de l'immigré Charles François de Cambis, a été vendu en bien national dans le 1er lot avec d'autres biens, mise à prix 25.940 « livres tournois » le 23 thermidor an 2 de la République (10 août 1794) adjugé le 7 fructidor de la même année (24 août) pour la somme de 43.000 livres, à Jean Bruguières de Valflonès (Hérault). Il le revendra quelques années plus tard en plusieurs lots à Henri Claris le 9 novembre et le 25 décembre 1816.
Henri Claris, ancien armateur qui avait fait fortune à Bordeaux, revenu à ses origines au moment de la Révolution, est l'artisan de la réhabilitation. Il le marque ra de son empreinte en affichant son appartenance à la franc-maçonnerie sur le fronton qui porte la date « 1818 » avec une étoile.

Cet échange de propriétaire a favorisé la conservation du ponceau qui reliait le château à son jardin privatif en enjambant l'ex route royale ou impériale « Nîmes-St Flour ». Cette construction, assez unique (il n'y en aurait que deux autres en France) devait être démolie par l'acquéreur en bien national dans les 15 jours qui suivaient l'achat. Condition énoncée par l'ingénieur ordinaire du département pour l'arrondissement d'Alais au Directeur du district d'Alais, parce que construit illégalement par Cambis. Acte daté du 13 prairial an 2 (1er juin 1794).

1998 : Le « salon rouge » du château de Lézan, avec ses papiers peints, son lambris et sa frise de plâtre moulé datant de la reconstruction de 1818, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par Arrêté Préfectoral du 23 décembre.

2009 : Achat du Château (droit de préemption) par la Mairie.