La Cave coopérative
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1924 : Construction érigée sur l'initiative d'un riche propriétaire terrien : M. Charles VOLLE de Tornac, marié à Mme Valère de Lézan ; il estimait à juste titre qu'il était préférable d'unir les petits propriétaires, afin qu'ils puissent disposer d'un matériel plus performant qu'ils n'auraient pu profiter autrement.
En 1924 la cave ne se limitait qu'au bâtiment central, sa production n'était alors que de 14000 hectolitres, mais très vite les adhésions furent plus nombreuses, la production de vin augmenta et divers agrandissements s'avérèrent nécessaires.
2013 : Massillargues-Atuech et Lézan, une association de caves qui tient de l’évidence...
Article paru dans le midi-libre (LAURENT GUTTING 31/08/2013)
Les deux entités vigneronnes se sont unies cet été sous l'appellation "Vignoble de la Porte des Cévennes".
"Le bio nous a poussé à nous bouger !" Christian Vigne, jusque-là patron de la cave coopérative de Massillargues-Attuech depuis bientôt vingt ans, avait en tête de se rapprocher d’une entité voisine.
"Depuis 2009, nous travaillons sur le vin bio et la législation européenne en la matière, assez stricte, impose de vinifier à part. Nous étions alors trop à l’étroit, il nous fallait trouver un partenaire", explique-t-il en regardant vers Lézan.
"Optimiser nos productions et nos compétences"
Car depuis officiellement le 23 juillet, la cave de Massillargues-Attuech, qui existe depuis 1930, s’est rapprochée de sa voisine (moins de 3 kilomètres à vol d’oiseau) pour créer le “Vignoble de la Porte des Cévennes”. Un label qui s’impose géographiquement à l’œil nu, rien qu’en regardant autour des locaux.
"Il y a un intérêt commun évident, effectivement, pour optimiser nos productions et nos compétences, confirme Patrick Fesquet, patron de la cave de Lézan depuis quatre ans.
"Et la répartition des tâches se fera naturellement au sein de l’entité : nous avions l’expérience de la vente en vrac, Christian (Vigne) celle de l’animation d’un caveau. Chacun va profiter du vécu de l’autre. Nous, notre chais était un peu surdimensionné pour notre production. Eux étaient un peu trop justes de ce point de vue..."
Avec un territoire équivalent de 300 hectares chacun, l’entité Vignoble de la Porte des Cévennes pourrait alors produire entre 35 et 40 000 hectolitres.
"Envisager une vraie complémentarité dans notre travail"
À Massillargues-Attuech seraient travaillés le rosé, le blanc et le rouge, avec des journées spécialement consacrées au bio qui trouveraient asile à Lézan.
"Je crois que nous pouvons vraiment envisager une vraie complémentarité dans notre travail, assure Christian Vigne, porteur du projet. Et je crois aussi que nous pouvons gagner en qualité car nous gérerons mieux nos sélections autant ici que là-bas. Lézan a des cépages que nous n’avons pas, le muscat notamment. Et cela faisait déjà deux ans que nous travaillions notre blanc à Lézan. Le mariage était lancé..." Et les bans ont donc été publiés au cours de cet été.
"En plus, cette réunion de nos caves n’entraînera pas de compression de personnel", note Christian Vigne.
Les premières bouteilles du Vignoble de la porte des Cévennes sortiront des caves à l’automne prochain pour les rosés et les blancs, au printemps pour les rouges. Même si, à ce jour, la date des vendanges reste incertaine...